Séisme en Equateur : Cartographie, images satellites des zones affectées et aide humanitaire


De nombreux moyens permettent de localiser rapidement les destructions de bâtiments, les glissements de terrain, les routes endommagées, etc. afin, dans un premier temps, de permettre aux secours de se rendre dans les régions les plus touchées et parfois aussi les moins accessibles. Il s’agit d’études faites à partir de cartes (OpentreetMap) et d’images satellites pour que les missions de sauvetage et les organisations humanitaires onusiennes puissent localiser les zones les plus affectées et dresser rapidement des cartes de dommages actualisables.

1) Une cartographie participative, réalisée par des volontaires connaissant bien la région, a été organisée par l’intermédiaire de l’application OpenStreetMap qui avait déjà été utilisée lors du tremblement de terre en Haïti (article Planète Vivante) et au Népal. Dans le cas de l’Equateur (comme dans celui d’Haïti) les maisons, les édifices, les églises, les hôpitaux, les écoles, les collèges, les pharmacies, les locaux commerciaux et les espaces publics (parcs et places) n’apparaissaient pas avec des détails suffisants sur les cartes de Google Maps. Une campagne baptisée « MappingEcuador » dirigée par le géographe Daniel Orellana, professeur à l’Université du Cuenca, a permis de regrouper des spécialistes de la Faculté d’Informatique de l’Ecole Polytechnique Nationale (EPN) qui ont entrepris la cartographie des zones affectées(El Telegrafo).

Exemple de Pedernales (province de Manabi)

Pedernales (Equateur) - Province de Manabi - à gauche cartographie avant séisme, à droite cartographie après séisme OpenStreetMap
Sud de Pedernales (Equateur) – Province de Manabi – à gauche cartographie avant séisme, à droite cartographie après séisme OpenStreetMap
Cartographie de la ville de Pedernales sur OpenStreetMaps
Cartographie de la ville de Pedernales sur OpenStreetMap
Cartographie de Pedernales (détail) sur OpenStreetMap
Cartographie de Pedernales (détail) sur OpenStreetMap (Touche i pour la légende)

Les spécialistes impliqués dans ce projet affirment que 72 heures après le tremblement de terre, il était déjà possible de compter sur de meilleures cartes dans les zones sinistrées (El Telegrafo).

Des cartes ont été également complétées pour le canton de Portoviejo et la ville de Portoviejo, la ville d’Esmeraldas, Rocafuerte, Crucita, Manta, Chone… Pour plus de renseignements, se reporter directement à l’application OpenStreetMap.

2) Images satellites avant/après séisme extraites de Google Earth Blog

3) La Charte internationale (International Charter Space and Major Disastersvise à offrir un système unifié d’acquisition de données de l’espace et la livraison aux personnes touchées par des catastrophes naturelles ou d’origine humaine par des utilisateurs autorisés. Chaque membre de l’organisme a engagé des ressources pour soutenir les dispositions de la Charte et aider à atténuer les effets des catastrophes sur la vie humaine et les biens.

Le 17 avril 2016, la Charte internationale a été activée suite au tremblement de terre en Equateur à 15h58 (UTC+2) par UNITAR/UNOSAT pour le compte de l’ONU/OCHA.

Exemple de glissements de terrain suite au séisme à Portoviejo (Manabi)

Cette image satellite a permis au British Geological Survey de localiser de nombreux glissements de terrain. L’échelle de cartographie était entre 1:1,000 et 1:10,000 et la résolution d’image satellite est de 0.5 m. Dans la zone de Portoviejo 29 sites ont été identifiés. Ceux-ci affectent potentiellement la stabilité de ponts, de maisons et d’autres édifices et infrastructures. Cette identification devra être vérifiée sur le terrain.

Image satellite International Charter Disaster Activation 564 par UNOSAT. Sources : Disaster coverage by the International Charter 'Space and Major Disasters', British Geological Survey, document publié par UNITAR/UNOSAT le 25 avril 2016
Image satellite International Charter Disaster Activation 564 par UNOSAT. Sources : Disaster coverage by the International
Charter ‘Space and Major Disasters’, British Geological Survey, document publié par UNITAR/UNOSAT le 25 avril 2016

4) L’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des Affaires Humanitaires) fait partie du Secrétariat de l’ONU et est chargé de rassembler les acteurs humanitaires afin d’assurer une réponse cohérente aux situations d’urgence. Sa mission est de mobiliser et coordonner une action humanitaire efficace et fondée sur des principes en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux afin d’alléger les souffrances humaines en cas de catastrophe et d’urgence, défendre les droits des personnes dans le besoin,  promouvoir la préparation et la prévention et faciliter des solutions durables.

OCHA produit également des cartes et des rapports sur la situation en Equateur depuis le 17 avril 2016 et quasi quotidiennement, comme ce rapport de situation N°8, en date du 2 mai 2016

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Tableaux de chiffres OCHA en date du 2 mai 2016
Tableaux de chiffres OCHA en date du 2 mai 2016 (Voir détails ICI)

5) ECHO, Aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne, donne également des informations.

Emergency Response Coordination Centre (ERCC) – ECHO Daily Map│05/05/2016 Ecuador - Earthquake (7.8 M) - Situation overview
Emergency Response Coordination Centre (ERCC) – ECHO Daily Map│05/05/2016
Ecuador – Earthquake (7.8 M) – Situation overview

Ces éléments ne sont pas exhaustifs mais ils font partie des documents et des sites que Planète Vivante consulte dans les cas de catastrophes naturelles ou autres événements qui nécessitent une aide d’urgence.

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